jeudi 22 mars 2012

H. Jebali: La communication à l'américaine

93% de la communication est non verbale! En effet, les mots utilisés ne représentent que 7% de notre communication (Ce sont les américains qui le disent donc ça doit être vrai). 

Pour cette raison, les hommes politiques ont de plus en plus souvent recours à des coachs en communication pour travailler la partie non verbale. Car c'est facile de raconter des mensonges, mais faire en sorte que les gens y croient, c’est un peu plus compliqué. 

Cette pratique a commencé aux États-Unis dans les années 60, aujourd’hui elle est plus répandue. On peut citer comme exemples Obama et McCain les deux candidats à la présidence US en 2008, Sarkozy et Hollande, candidats à la présidence en France ou encore Vladimir Poutine, etc. 

Pourrions-nous voir cette pratique chez nous bientôt? Magnéto Serge…

OK je vous l’accorde je ne suis pas près de décrocher un Oscar pour ce montage, mais l’idée est là : H. Jebali semble assez bien maîtriser son sujet, et il a toute la panoplie du parfait petit communicateur. (Toutes ces images sont prises d’une même interview). 

Le geste qui revient le plus souvent est celui de joindre le bout des doigts écartés, main contre main. Jebali revient à cette position plus de 20 fois pendant cette interview.


Ce geste est l’un des plus utilisés par les politiciens pour donner une impression de maîtrise, de confiance et d’écoute. Le geste du simulateur par excellence car même s’il peut donner l’impression d’être naturel, on y regardant de plus près, ce est pas du tout le cas! Combien de fois avez-vous utilisé ce geste aujourd’hui? Pas loin de zéro, hein?

D’ailleurs, dans cette interview, le premier ministre utilise beaucoup ses mains pour illustrer ses propos, pour rythmer ses phrases et pour faire passer des messages « non verbaux ». Admirez un peu cette belle chorégraphie :


Mais ce n’est pas le seul point travaillé dans la communication de Jebali, il y a aussi la posture : il se tient bien droit et calé au fond de son fauteuil cela donne une impression de stabilité et d’équilibre. Le deuxième point important est la voix : à aucun moment on ne sent un changement brutal du volume, du ton ou du débit et ce genre de détail est aussi très important car il crée un sentiment de confiance et rassure les auditeurs. Le dernier point qui retient l’attention et non le moindre, ce sont les silences au milieu du discours : plusieurs fois au cours de l’interview, H. Jebali s’arrête pendant une ou deux secondes, et affiche un large sourire ou un froncement des sourcils selon le contexte : le but étant de marquer le coup : il vient de dire quelque chose d’important et il veut que les receveurs saisissent bien cela. Tous les bons communicateurs savent que les silences sont aussi importants que les mots, et même parfois encore plus efficaces. 

Ainsi lors de cette première rencontre avec les tunisiens, le 1er ministre a fait un sans-faute, mais il faut dire que les circonstances étaient idéales: il est clair que toute la mise en scène a été travaillée, il a même peut-être répété avant le show et n’oublions pas que les journalistes en face ne faisaient pas le poids, à aucun moment ils n’ont essayé de mettre Jebali en difficulté.

Pour voir ce que vaut la communication du chef du gouvernement provisoire, observons le dans des conditions un peu moins favorables : interview en français, par une journaliste de France 24 qui va chercher à le déstabiliser, et surtout une journaliste habillée de façon fort séduisante! Observez plutôt la vue qu’a l’islamiste Jebali :



Lors de cette entrevue au forum de Davos, H. Jebali va essayer tant bien que mal d’appliquer toutes les astuces du manuel mais certains détails ne trompent pas.


D’abord il est cramponné à son siège, ses mains vont rester dans cette position presque tout le temps, il est crispé et très mal à l’aise alors il s’accroche pour se protéger.



Son sourire est forcé et vraiment très différent du large sourire dont il abuse quand il fait le fier à chaque fois qu’il se trouve face aux médias tunisiens. Il n’est pas bien du tout là.


Au milieu de l’interview, il croise les jambes alors qu’il essayait de rester serein jusqu’à maintenant, interprétation : il se ferme complètement et se protège, à ce moment il est sur la défensive.

Je sais ce que ça peut paraître ridicule pour certains, mais ce genre d'interprétation est très utilisé par les analystes politiques (voir "Synergologie" ou "analyse gestuelle"). 

Toutefois, même avec ces quelques signes de faiblesse, le 1er ministre tunisien s’en sort très bien, au niveau du discours surtout, il a réussi à éviter les mines posées par la journaliste, et il a parfois fait preuve de réponses très perspicaces (lien de l'interview).

Je me rappelle avoir fait la réflexion pendant la campagne électorale en pensant que Jebali imitait Obama avec ses discours en public, micro en main, style décontracté et manches relevées en opposition totale avec les autres candidats qui se cachaient derrière un pupitre ou assis derrière une table.


Je n'irai pas jusqu'à insinuer que notre 1er ministre provisoire ait été formé par les américains (non, non n'insistez pas), mais ce qui est certain c'est qu'il a été bien briefé!

Pour le prochain billet, je vais m’intéresser au cas Marzouki pour montrer que lui par contre, c'est sûr qu'il n'a pas été aidé et qu'il n'y connait absolument rien.

Pour ceux qui veulent en savoir plus, ce documentaire est simplement grandiose, je vous le conseille vivement!



lundi 5 mars 2012

الحلول النظريّة لمعادلة المرزوقي الكلسيطوحذائيّة

منذ معادلة شرودينغر عام 1935 و تجربة القطّ اللّي لاهو حيّ لاهو ميت، ماشفناش لغز حيّر الإنسانيّة بالدرجة هاذيكة، حتّى لين صارت ثورة في تونس، و إنتخابات جابتلنا رئيس مؤقّت يعمل الكيف، طلعلنا بمعادلة الصبّاط و الشلاكة لحلّ مشاكل التنمية الجهويّة. هاو باش نخلّي الدكتور يطرح عليكم المعادلة. (و ركّزوا مع السيّد اللّي بجنبو و نظرات الإستغاثة)


قدّام أهميّة المسألة، طرحنا السؤال على أكبر المفكرين ، و ننقل لكم بكلّ أمانة الحلول الّتي قدّموها. (موش بالرّسمي راهو نفدلكو يمشيوش يشكيوا بيّا؟)

صورة للتجمّعي التيجاني كلسيطة
  1. الصادق شورو: يقصّلهم ساقيهم خاطر طالبوا بصبّاط و كلاسط.
  2. حمّة الهمّامي: يلبّسهم فردة بفردة و يهزّهم يعملوا إعتصام.
  3. الطّاهر هميلة: يشريلهم مريول.
  4. سمير ديلو: ينفي أن يكون هناك واحد من الأولاد حفيان.
  5. رفيق عبد السلام: يلبّسهم شلاكة، وآشبيها الشلاكة؟
  6. سهام بادي: تشري كلاسط للّي عندو صبّاط، والحفيان كان موش عاجبو يشرب ماء البحر.
  7. الباجي قايد السبسي: ماعندوش صغار، و اللّي يلقى غشّير يجيبهولو.
  8. دجو البيدوبير: صغار؟ فين فين؟ 
  9. مصطفى بن جعفر: يشري صبّاط و يعطيه لولد الجيران.
  10. وجدي غنيم: يخلّيهم يمووووووووووووتوا  بغيضهم.
  11. خالد القربي: الصبّاط ريحتو بالشراب.
  12. آدمين فايسبوك: هل تعلم فوائد المشي حافي القدمين؟ أنشرها و لك الأجر.
  13. الهاشمي الحامدي: عجبتّو حكاية الصبّاط و الشلاكة و تنرفز كيفاش المرزوقي فكّر فيها قبلو. حتّى هو مازال موش عارف كيفاش باش يعمل.
  14. اليساريين: شراوا صبّاط، الزوز فرادي يسار.
  15. جلال بريك: يكفر عليهم الزوز و يمشي يعمل سكرة بحقّ الصبّاط.
  16. حمّادي الجبالي: هاو عمّي ماكاين جابلهم زوز سبيدريات "نايك" من أمريكيا.
  17. جوهر بن مبارك: ياكلهم بالكلام و يشري حكّة جال لشعرو.
  18. المنصف المرزوقي: طلع يكذب ما عندوش ولاد بالكلّ.
  19. البي دي بي: يحتجّوا،  إيّاد الدّهماني يعيّط على الصّغار، و يغادروا المنزل.
  20. الشعب التونسي: يقعدوا يتعاركوا على الهويّة و ينساوا الأولاد.